Le début d’année 2019 est marqué par des messages alarmistes indiquant une explosion du nombre de femmes tuées par leur conjoint. Des comptabilités se sont mises en place, par des collectifs militants ou des médias. Aux chiffres s’ajoutent des noms, prénoms, descriptions des personnes et des actes… La légitime montée en puissance du thème des violences faîtes aux femmes dans le débat public, qui marque notre époque, voit avec la question des homicides un des points d’attention majeur des échanges.
Les responsables sont ainsi convoqués en place publique, on demande de l’action, rapide, forte. Pourtant, l’examen des données fiables réunies chaque année depuis 2006 par la Direction de l’Aide aux Victimes du Ministère de l’Intérieur indique une tendance contraire aux discours alarmistes : depuis 2006, le nombre de femmes tuées au sein du couple ne cesse de baisser et a atteint son point le plus bas depuis que l’enquête annuelle existe.
Qu’est-ce qui fait que cela est si difficile à percevoir et, plus encore, à dire voire même à revendiquer ? L'amélioration remarquable doit aussi être énoncée, car elle montre aux professionnels des institutions que des résultats positifs sont obtenus. Cela ouvre aussi un autre horizon pour des victimes que les discours sur l'absence de résultats, voire l'aggravation de la situation, pourraient dissuader de se mobiliser.
Retrouvez mon article dès le mercredi 27 février 2019 sur le site de Laurent MUCCHIELLI à l'adresse :
https://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2019/02/27/Morts-violentes-au-sein-du-couple-derriere-les-discours-alarmistes-une-baisse-depuis-2006 (site potentiellement non-accessible car en cours d'amélioration - 21/12/2021)
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